Bienvenue dans la galerie de la mer, un lieu d’expression et de poésie où chaque citoyen de la mer peut porter un regard sur le monde à travers le prisme d’une photo.

Cap Roux
"J'y ai forgé mes rêves"
Pauline en Mini
En Autarcie
Doris Géante
Barra Fechada
Globicéphales noirs
Sargasses
Shiathos
Regulateur d'allure
Ben Thouard
Orgues Volcaniques
Ewan Lebourdais
Muscadet
Turn Off The Plastic Tap
Deux Bateaux
Coral Guardian 1
Iceberg
Attache toi
Flip Flopi
Mouillage en danger
Coral Guardian 2
Le passeur de Bangshi
Les Saintes
Jack Sparrow
Un regard posé sur l'horizon
Arki
Qui venaient tous de leur plein gré
Tobago Cays
Youssef Kadiri
Le monstre de fer
Maupiti
Bateau lune
Ange ou démon
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Cap Roux

“Cap Roux"
"Dans la réserve marine du Cap Roux de 445 hectares, toute forme de prélèvement est formellement interdite. La réserve est redevenue un eldorado pour les écosystèmes sous-marins : plus de quatre-vingts espèces de poissons y naissent et s’y reproduisent. Quand le nombre de poissons devient trop important dans la réserve, on assiste au phénomène de « débordement ». Face au manque d’espace, certains individus sortent naturellement de la réserve et peuvent alors être pêchés. Ce fonctionnement fait du cantonnement de pêche du Cap Roux un parfait exemple de pêche durable."
Alexis Rosenfeld

"J'y ai forgé mes rêves"

“J'y ai forgé mes rêves"
Comment se passe la vie à bord d’un navire de la marine marchande ? Cette question, Seatizens l’a posée à un marin. Son témoignage, poétique, laisse place aux rêves, mais il soulève également des problématiques sociétales et environnementales ; le voici :
"Certaines aventures ne peuvent être contées. Trop intimes ou trop complexes, aucun mot ne permet de les décrire.

L’océan et la navigation font partie de ces mondes fantasmés, imaginés, tiraillés de nuances et de paradoxes. Il est dans ce monde un navire au corps bleu, à la tête blanche et aux oreilles orange qui virevolte dans des eaux moutonnantes encerclées d’albatros. Il en a fait couler de l’encre ce navire. On nous a conté les rencontres humaines que seul l’océan permet, la découverte de ces géants blancs aux becs acérés, l’émoi créé par l’accueil de ces milliers de manchots, le frisson provoqué par le sursaut d’une orque. On nous a conté la brume, le fracas des brisants sur sa coque, les falaises de ces terres du bout du monde, plongeant dans le bleu sombre de cet océan froid. On nous a raconté la chaleur de ces hommes et de ces femmes qui partent sur ces îles découvrir un peu des autres, un peu d’ailleurs, un peu d’eux-mêmes.

Avez-vous entendu l’histoire de ces marins, qui après l’avoir rêvé, le quittent sans peine, leur espoir effacé par la réalité d’un invisible peu glorieux. Cet invisible n’a pas de nom. Il pourrait s’appeler Ego, Lassitude, Désenchantement ; on parle rarement de l’envers de ce somptueux décor. Le flirt constant avec le harcèlement est devenu normal dans la marine marchande. C’est même souvent ceux qui le pratiquent au quotidien qui sont missionnés pour le combattre. On l’accepte, parce qu’on est sur ce navire, et que l’entièreté de ce qui nous entoure est d’une force telle que les tracas semblent bien petits.

Et puis, on réalise que malgré tout ce beau et tout ce mythe, notre navire consomme plus de 20 tonnes de gasoil par jour. Parfois, on part en mission pendant trois semaines pour la récupération d’une simple bouée. Trois semaines ! Imaginez, 20 tonnes pendant 21 jours … 400 000 litres de gasoil. La récupération d’une seule bouée collectant de la donnée scientifique peut-elle justifier, à elle seule, l’équivalent de l’émission en CO2 de plus de 100 français pendant une année ? Pourrions-nous faire autrement, plus proprement ? Alors on met le mythe entre parenthèses et on essaie d’observer la réalité. Cette réalité complexe qui nous pose tout bas cette question : que faire sur la mer pour ne pas la trahir ?

Ce navire, vous le connaissez, il est extraordinaire. De tous les navires marchands classiques, il est le plus hors normes. Hors norme par son étrave qui s’élance à l’assaut de l’océan le plus démonté, hors norme par les rencontres qu’il permet de réaliser, hors norme aussi par sa qualité de vie et sa cuisine raffinée. Il est Hors Normes. Il participe à la recherche océanique fondamentale, à la préservation d’une planète qui se dérègle sous l’assaut du progrès. Il est hors-norme par les paradoxes qu’il soulève et les réactions qu’il suscite.

J’ai eu la chance d’y naviguer, d’y apprendre, d’y rencontrer mille et une merveilles. Je l’ai quitté, comme un vieil ami qu’on ne reconnaît plus mais dont on remercie la vie de nous avoir permis de le croiser une dernière fois.

J’y ai forgé mes rêves".
Un marin souhaitant rester anonyme

Pauline en Mini

“Pauline en Mini"
"Ça y est, la première course de la saison approche à grands pas ! Cette course, c'est la PLM, la Plastimo Lorient Mini. Elle se courre en double, au départ de Lorient. 80 bateaux seront sur la ligne de départ, jeudi 13 avril à 17h. 160 coureurs sont sur les pontons, à finir de préparer leur bateau et leur course. Et parmi ces 160 marins, 80 sont des femmes ! Pour la première année, la classe Mini 6.50 a décidé de faire bouger les choses dans le monde de la voile, en imposant la première course de la saison MIXTE ! Une première dans l'histoire de la classe Mini, et dans l'histoire de la voile. Cette course donne ainsi l'opportunité à de nombreuses femmes de se lancer dans la course au large ! "
Texte de Pauline Regnier / Crédits Photo : Anne Beaugé

En Autarcie

“En autarcie"
« Seul au monde », c’est comme ceci que je me suis senti en passant 3 jours seul sur mon voilier dans cette baie. L’eau et la nourriture suffisante à bord, mon panneau solaire pour mes faibles besoins électriques, un bon bouquin, de quoi écrire et dessiner, j’étais sur mon île et c’était agréable. Je dois avouer que les nuits furent fraîches car c’était en janvier 2023. Mais cette expérience d’isolât m’a fait réaliser à quel point j’avais besoin de peu de choses pour savourer mes journées. Pour ceux que cela intéresse, il s’agit de la plage de l’Enseada de Barra, dans la baie de Vigo. Mais il semblerait qu’à la belle saison, on soit moins seul…"
Thomas Hervé

Doris Géante

“Doris Géante"
"La Doris géante est l'un des plus gros nudibranches que l'on puisse rencontrer en Méditerranée, et peut atteindre 10 à 20 de centimètres de long. On voit ici ses rhinophores sur sa tête, ses antennes qui lui servent d’organes sensoriels, ainsi que son panache branchial déployé."

Alexis Rosenfeld

Barra Fechada
Regulateur-d-allure

« Barra Fechada a toda a navegaçao » [barre fermée à toutes navigations ndr.]

C’est ce que vous auriez pu lire sur ce site gouvernemental portugais le jour de cette photo. Pour ceux qui n’ont jamais navigué le long de la côte portugaise, cette dernière est très exposée ! Et lorsque les conditions sont trop défavorables, les ports sont FERMÉS. Certains pourraient s’indigner d’une telle mesure. Quelles en sont les raisons ?
Tout d’abord, il faut savoir que le long de cette côte, les fonds remontent rapidement aux abords du rivage. Ce qui en fait, c’est bien connu, un très bon lieu pour pratiquer le surf. Mais pour ce qui concerne la navigation à la voile, ce ne sont pas vraiment les conditions recherchées. En effet, si les vagues déferlent sur les plages, elles déferlent aussi dans les entrées de port. Et lorsque la mer est considérée comme trop chaotique pour permettre l’entrée en sécurité des navires, le port ferme. Il peut être simplement signalé comme fermé, sur les sites internet dédiés, ainsi que par des signalisations visibles en mer. Mais de grosses bouées peuvent également être positionnées à l’entrée, afin d’en bloquer l’accès. Et pour les petits malins qui tenteraient de passer outre ces recommandations ou ces bouées, l’amende à l’arrivée au ponton est ensuite salée (1500€) !
Cette amende est dissuasive et correspondrait, selon les bruits de ponton, au coût d’une éventuelle opération de sauvetage, si le bateau n’arrivait pas à se dégager dans l’entrée du port.

Une phrase glanée sur un forum l’explique simplement « les portugais n’ont plus envie de mourir à l’entrée de leurs ports pour porter secours à des navigateurs inconscients... ». Ils le feront s’ils ont à le faire. Mais s’ils peuvent éviter d’y laisser leurs vies, on les comprend.

Et pour avoir pu observer les conditions de l’entrée du port, quand celui-ci est fermé, cela ne donne pas envie. D’ailleurs, certains jours où le port est dit « ouvert » ne donnent pas envie non plus.
Que faire alors si le port est fermé ? En premier lieu s'éloigner de la côte, car c'est elle qui représente un vrai danger. Et s'il s'avère qu'un autre port est ouvert plus loin, aller tenter sa chance. Enfin, un dernier conseil : si les pêcheurs n’osent pas sortir, ne sortez pas non plus."
Thomas Hervé

Globicéphales noirs

“Globicephala Melas"
"Méditerranée, au large de Marseille. Les globicéphales noirs (Globicephala Melas) peuvent mesurer plus de 6 mètres et peser près de 3 tonnes. Très sociaux, ils vivent la plupart du temps en groupes de 10 à 20 individus. Ici, un bébé s’abrite sous le ventre de sa mère."
Alexis Rosenfeld

Sargasses
Regulateur-d-allure

“Des sargasses, des sargasses et… encore des sargasses"
Martinique, Janvier 2023

"Des sargasses, des sargasses et… encore des sargasses. A tel point que vous n'avez probablement pas vu le rocher du Diamant sur la photo ci-dessus ! On en rencontre beaucoup lorsque l'on navigue dans les Caraïbes. Bien que la prolifération de ces algues demeure un phénomène mystérieux, une des théories plausibles serait des apports en nutriments trop conséquents dans l'océan. Si l'on se fie à cette théorie, la disparition des sargasses dans les océans n'est pas pour tout de suite… En effet, la déforestation de l'Amazonie engendre une augmentation du taux de nutriments dans l'océan !
En mer, les sargasses ne représentent pas vraiment un danger environnemental. Elles constituent même des zones de pêche prisées par les pêcheurs car elles forment de véritables nurseries attirant les gros prédateurs. Par contre, une fois sur les côtes, elles deviennent problématiques. Elles se désagrègent et libèrent un gaz toxique, l'H2S, nuisible pour la faune mais aussi pour les humains."

François Rouvrais

Shiathos
Regulateur-d-allure

“On aurait préféré une photo de dauphins”
L’île d’Eubée en proie aux flammes vue depuis Skiathos (Grèce), Août 2021

Nous sommes en août 2021. La Grèce vit alors sa “pire canicule depuis 30 ans”. Le mercure dépasse allègrement les 40 degrés pendant plusieurs jours d'affilée et la mer est à plus de 30 degrés. On ne se rafraîchit plus dans l’eau. On doit rester couvert avec chapeau et T-shirt anti-UV pour éviter le coup de chaud. Mère nature ne peut résister à une telle chaleur et fatalement la végétation à terre s’embrase. Alors que nous rejoignons Skiathos à la voile nous voyons petit à petit ces grandes colonnes de fumée blanchâtre apparaître devant nos yeux. Nous recevons par sms l’alerte du gouvernement grec : une partie de l’île d’Eubée doit être évacuée et nous avons pour ordre de nous éloigner. Il faut fuir.

C’est alors qu’un groupe de six dauphins apparaît comme pour nous escorter à bon port… ou plutôt étaient-ils en train de fuir eux aussi ? Nous oublions presque les incendies tellement le spectacle est fabuleux… mais une fois l’ancre jetée à Skiathos les colonnes de fumées sont toujours là, comme un message de la déesse mère Gaïa pour nous rappeler l’impact du dérèglement climatique. 50 000 hectares disparaîtront dans les flammes en quelques jours cet été-là.
Vous vous souvenez de cette phrase prononcée en 2002 lors du IVème sommet de la Terre ? "Notre maison brûle mais nous regardons ailleurs". Des dauphins par exemple.
Pierre-Yves Chanau

Regulateur d'allure
Regulateur-d-allure

Alors qu’un pilote automatique nécessite un parc batterie conséquent, ainsi que les unités de production électrique correspondante, un régulateur d’allure, lui, se suffit à lui-même. Pour ma part, ce régulateur, un Navik, Jacquie pour ceux qui ont navigué avec lui, a barré mon bateau sur une traversée du golfe de Gascogne. Et ce, sans jamais rechigner à la tache, quelque soit la force ou la direction du vent. Une technologie mécanique, qui n’est pas récente, mais qui, malheureusement, est passé dans les oubliettes pour nombre de marins, qui lui ont préféré d’autres moyens électroniques… A quand son retour au grand jour ?

Thomas HERVE Credits photo Maxime DUC

Ben Thouard

‘’Tout a commencé il y a un peu plus de 10 ans, à Tahiti, où je résidais déjà depuis quelques années en tant que photographe de surf. Petit à petit je me suis intéressé à un style différent de photos, qui met en avant les coulisses du surf, ce que l’on ne voit pas à l'œil nu. Pour cela, il faut aller à la nage, en apnée, l’appareil dans un caisson étanche, sous les turbulences de Teahupoo (qui est l’une des vagues les plus puissantes au monde) pour témoigner de ce spectacle inouï ! Les jeux de lumières, les mouvements, les réflexions, les turbulences, tout y est fascinant et tellement peu connu ! Depuis 10 ans je dédie toutes mes sessions de shoot à cet univers en essayant de capter à la fois la magie de ce monde sous-marin mais aussi la puissance de l’océan et des surfers ! La photo primée (ci-dessus) que j’ai appelée « Le Duel » est issue de mon dernier livre Turbulences. Elle dévoile les coulisses du surf à Teahupoo. Ici, le surfer qui était dans le tube, est tombé de sa planche, il s’est fait projeter sous la vague et est maintenant en train de résister à la force de la vague qui essaie de lui arracher sa planche. Le surfeur est rattaché à sa planche par un leash. La planche est toujours engouffrée dans le tube, le surfeur veut regagner la surface et éviter de repartir avec la vague. C’est un instant critique que redoutent tous les surfers : repartir avec la vague voudrait dire se faire plaquer ensuite sur le récif. Le surfeur va donc donner toute sa force pour résister et tenter d’échapper aux turbulences de la vague. C’est une situation fatidique que tous les surfers doivent affronter mais qu’on ne voit pas à moins d’être sous l’eau aux premières loges. Je suis fasciné par cet univers sous-marin et j'essaie de transmettre toutes ces émotions par mes images. Remporter ce prix aujourd’hui est l’une des plus grandes récompenses que je pouvais espérer car cela me prouve que les émotions passent à travers mes images et je pense que c’est ce qui importe en tant que photographe !

Je remercie les Ocean photography awards de me décerner ce prix ainsi que les partenaires et le jury !"

Ben Thouard – Lauréat du “Ocean Photographer of the Year 2022”

Orgues Volcaniques

Incroyable photo : des orgues volcaniques sous-marines. Ce sont des fentes de retrait formées lors de la solidification de la lave après une éruption.
‘’Des coulées de lave fascinantes de roches magmatiques aux formes fantaisistes se trouvent sous les eaux canariennes. Je n'ai jamais rien vu de tel, dans aucune autre mer. A première vue, on se croierait dans de grands temples d'origine anthropique ou même dans les ruines de l'Atlantide. Cependant, c'est la nature elle-même qui a créé de nombreuses colonnes basaltiques hexagonales formant l'un des spectacles visuels les plus surprenants et les plus beaux de l'océan."

Toutes les photos de ce merveilleux reportage sur la page Facebook d'Enrique Tallendo : https://www.facebook.com/enrique.talledo.1

Photo : Enrique Tallendo

Ewan Lebourdais

‘’Cette photographie a été prise à la pointe Bretonne, quand le navire "La Recouvrance" s'apprêtait à embouquer le passage étroit appelé "Tas de pois". Un vent de noroît apportait son lot de grains réguliers, lumière en dents de scie... Pour la petite histoire, il y avait de jeunes mousses de la Marine nationale à bord et certains embarquaient en mer pour la première fois de leur vie.
En observant les réactions des personnes qui découvraient la photo, j'ai pris conscience de son caractère universel. Finalement, cette scène de mer est reproduite depuis des siècles ! Cette composition évoque pour certains la baie d'Halong, par extension le film "Crabe Tambour" pour d'autres. De multiples références surgissent telles que "Master and commander", "Pirates des Caraïbes", "Les Goonies"... Il y a aussi ce grain Breton, qu'on appelle grain blanc dans les antilles ou mousson en Asie. Finalement, la mer, qui unit les continents entre eux, n'est-elle pas notre meilleur langage commun ? "

Ewan Lebourdais

Muscadet

Port de Groix, Mai 2022

‘’Oh tu as vu, un muscadet (en rouge sur la photo), j’ai appris la voile habitable sur ce bateau."

Voilà ce que l’on entend lors de l’arrivée d’un muscadet dans un port Breton. Bien que ce soit un des plus petits bateaux du port, à la vue de ce dernier les gens ont le sourire et se rappellent des souvenirs. Ce petit bateau symbole d’une sobriété nautique continue de faire rêver.

François Rouvrais

Turn Off The Plastic Tap

#TurnOffThePlasticTap
"Almost every single piece of plastic that has ever been created still exists on this planet. If we don’t do anything about it, it is my nephew’s generation, and every generation after that will have to live with the consequences. Millions of tons of unrecyclable and contaminated plastic waste are exported to poorer countries every year. These countries don’t have the facilities to manage the waste, and it often bleeds straight back into our environment. Although it’s hard to do, the best thing we can do is reduce our plastic consumption."

@Von Wong Production 2021

Deux Bateaux

Coureaux de Groix, février 2022

"Deux bateaux : un Muscadet en bois en bas, un prototype « Mini » 6.50 en carbone en haut. Le bord n’est pas le même, la vitesse non plus mais le terrain de jeu l’est : navigation dans les coureaux de Groix, non loin de la rade de Lorient. Bien qu’une quarantaine d’années séparent ces deux navires, bien que les sensations à la barre aient évolué, naviguer, se tirer la bourre sur l’eau, partir traverser l’Atlantique sont les principes qui ont forgé l’identité de ces bateaux. Les années sont passées, les technologies ont changé mais les envies sont restées."

François Rouvrais

Coral Guardian 1

"Hameçonnage pris sur le fait. Komang, pêcheur et ancien nomade des mers, pêche ici à proximité du récif corallien sur son embarcation traditionnelle. Un beau mérou a mordu à son hameçon. Le mérou est un poisson dépendant du récif corallien pour vivre. En effet, la bonne santé de ce dernier va assurer la profusion d’autres poissons nécessaires à l’alimentation de Komang et de sa famille."

Martin Colognoli / Coral Guardian

Iceberg

A la rencontre des nomades immobiles
22 juillet 2016 (Savissivik - A bord de Vagabond’elle - Expédition Borealis - Kurbiel Explorations)

"Dans le fond de la baie flotte une « forêt » d’icebergs. De loin elle paraît impénétrable, à l’approche, le labyrinthe s’ouvre sur des perspectives qui invitent à l’exploration, stimule cette envie de déambuler et « se perdre » au gré de l’inspiration comme on flâne dans les rues pavées du vieux Rome. Ces géants immobiles portés par un courant qui les a détournés de leur course vers le grand large arctique et leur dérive de « Ewige See Wanderer » se dressent comme les sculptures inachevées dans la carrière glacée d’un tailleur de marbre. Je me surprends à chercher les outils de l’artiste. Hypnotisés et nos sens en éveil, dans un silence mêlé de prudence et de fascination, nous poursuivons notre visite. Comme si nous avions poussé la porte de son atelier en son absence, sans invitation, ni effraction, mûs par notre insatiable curiosité, pour embrasser tant de beautés sans les renverser…
Le soleil de juillet a dardé ses rayons, désormais « anormalement » voraces sous ces latitudes, sur la surface de ces géants. Nous guettons la détonation puis le craquement sec reconnaissable les yeux fermés de la glace qui s’arrache et tombe, déclenchant sous son poids une vague qui entraînera tout objet flottant dans sa course folle.

Et soudain… "

Paola Beneton

Attache toi

"Visite du bateau presque prêt de Quentin Riché pour le départ de la mini 6.50, en septembre 2021 aux Sables d'Olonne.
Nous sommes fascinés par l'espace ultra optimisé et le minimum vital embarqué et puis ... en sortant du bateau la consigne de survie s'impose à nos yeux ! Whaou ... L'euphorie est calmée, le message est clair : Sois raisonnable, écoute ta mer, c'est elle la plus forte !"

Céline Lis

Flip Flopi

"Flipflopi Ndogo, premier voilier construits à partir de déchets plastiques recyclés. Recouvert de ces petits carrés multicolores découpés dans des milliers de tongs (flip flops) ramassées sur les plages du Kenya, on ne peut pas le louper si on le croise lors d'une expédition du Flipflopi project, ou bien à sur l'île de Lamu, au QG de l'association. Ce boutre de 9 mètre est une formidable illustration de l'univers des possibles avec le recyclage du plastique, et nous donne de quoi rêver !"

Sébastien Le Bouteiller

Mouillage en danger

Mouillage en danger

"Vous aimez ce mouillage ? Et bien sachez que ma famille et moi l’avons adoré. Nous y étions en 2007 et depuis… il a disparu (et j’imagine la table et les chaises aussi…) ! Et oui, dans certaines zones, le dérèglement climatique n’est pas qu’une vue de l’esprit de certains « écolo-intégristes ». C’est une réalité. Cette île des Maldives est aujourd’hui sous l’eau, comme risque de l’être la totalité de l’archipel d’ici quelques années. Pour info, le plus haut sommet des Maldives, culmine à… 1,80 m !

Position du mouillage : 5°54’ N / 73°9’ E."

Mark Bernie

Coral Guardian 2

"Ce récif est seulement âgé de 3 ans. Il est composé de plusieurs genres de coraux (Pocillopora, Stylophora, Acropora, Seriatopora). Leur vitesse de croissance se révèle remarquable quand nous savons qu’ils ne mesuraient que quelques centimètres au moment de la transplantation."

Martin Colognoli / Coral Guardian

Le passeur de Bangshi

"Le passeur de la Bangshi river ne se doutait pas que le catamaran en construction juste derrière lui deviendrait l Emirates-Friendship-Hospital et le sauverait de la cécité quelques années plus tard, grâce à une opération de la cataracte à chaque œil."

Yves Marre

Les Saintes

Les Saintes

"Pour certains, il s’agit là de l’un des plus beaux mouillages au monde. Pour moi c’est un mouillage un peu particulier, car c’est là que j’ai skippé un bateau pour la toute première fois. On avait loué (avec des amis particulièrement confiants) un bateau à Pointe-à-Pitre. C’était mon idée et tout le monde pensait que j’en serai le skipper.

La première nav entre la marina de Bas du Fort en Guadeloupe et les Saintes s’est magnifiquement passée. Le mouillage a été pris sans souci.
Bref, le pied.

Et pour la première fois de ma vie, sous la maison-paquebot du médecin de l’île, je suis devenu le « Captain ». Depuis, j’ai beaucoup navigué, mais cette première fois et cette vue sur ce mouillage, reste unique ! Et pour la petite histoire, c’est en découvrant ce petit archipel situé au sud de la Guadeloupe le jour de la Toussaint 1493 que Christophe Colomb, c'est ce que dit en tout cas la légende, devant trouver un nom à ce lieu de rêve, se résigna à nommer cette terre du nom du jour : "Los Santos", les Saintes ! Inaccessibles et tellement belles..."

Mark Bernie

Jack Sparrow

L'île de Jack Sparrow

"Il y a des images de mer qui vous font vivre des rêves d’enfants. Et c’est sûrement pour ça qu’on aime la mer et l’arpenter dans tous les sens…

Dans la mer des Caraïbes, il y a une petite île qui ne paye pas de mine. Elle est relativement facile à trouver mais compliquée à atteindre. Un jour que nous passions, en famille, devant cette île, notre plus jeune fils se mit à crier : « papa, faut absolument aller mouiller là-bas… » « Désolé, mais non, l’accès de cette jolie île est compliquée… Papa, s’il te plait, c’est l’île de Jack Sparrow ». Pour ceux qui ne connaissent pas, Jack Sparrow est LE fameux Pirates des Caraïbes, celui des films éponymes.

Accès compliqué ou pas, on y est arrivé et on a arpenté l’île de part en part. Jack avait disparu (la légende prétend qu’il a fui sur le dos de deux tortues attachées ensemble), mais le petit dernier était ravi - tout comme le reste de l’équipage.

Un mouillage magique qui prouve que, même (et surtout) en mer, on peut garder son âme et ses rêves d’enfant."

Jean-Christophe Guillaumin

Un regard posé sur l'horizon

Un regard posé sur l’horizon

"Une photo prise durant un séjour destiné à rencontrer les pêcheurs de Kuakata afin de mieux comprendre leur quotidien périlleux et ainsi essayer d’améliorer leur sécurité en mer. Un instant de vie sur cette plage du Bangladesh. Le temps s’arrête avec ce regard posé sur l’horizon.

Quel sentiment se cache derrière ces yeux ? La crainte de voir partir ou le soulagement de voir revenir, un fils, un mari, un père ou un inconnu. Peut-être simplement l’apaisement d’écouter la musique des vagues les yeux fermés."

Céline Lis

Arki

"L’histoire commence par un avis de tempête lors d’une navigation en Grèce dans le Dodécanèse. Je décide donc d’emmener mon équipage en sécurité dans le petit port d’une île habitée par une quarantaine d’habitants : Arki. On y restera bloqués trois jours. Trois jours de rêve… Et oui, car on y a découvert une taverne tenue par Manolis qui nous aura gâtés tout au long de notre séjours avec des mézès hallucinants (il en propose jusqu'à 25 différents), dont les meilleures tomates du monde (ni plus, ni moins !).
Si vous y relâchez, saluez Manolis de ma part…"

Corinne Consani

Qui venaient tous de leur plein gré

Lors d un de mes rares passage sur Paris, je tombe sur ce dessin sur un trottoir. Malheureusement, Pierre Perret est plus que jamais d actualité !

Mark Bernie

Tobago Cays

Tobago Cays

"Le rêve insulaire démarre souvent ici, dans les Caraïbes. Entre les eaux turquoises et les plages de sable fin s’étend l’archipel des Grenadines. De passes en passes notre voilier est resté sous le vent pour atteindre Tobago Cays, avec une sensation incroyable de bout du monde. Mais dans le lagon, véritable parking à voiliers, le sentiment de solitude nourri par la lecture des romans de Stevenson s’évanouit rapidement."

Pierre Teuler

Youssef Kadiri

©Youssef Kadiri

« L'arrivée des pêcheur un dimanche matin à Rabat. Après avoir écumé l’Atlantique toute la nuit, leurs embarcations accostent sur les berges du Bouregreg pour y vendre à la criée leur poisson frais. Alors que des contrats d'exploitation massive des ressources halieutiques au large des côtes marocaines sont régulièrement signés avec des Etats étrangers, la pêche traditionnelle reste une des activités économiques importantes du Royaume ».

Youssef Kadiri

Le monstre de fer

Le monstre de fer

"Après une navigation agitée entre deux atolls des Maldives, nous décidons de nous arrêter pour nous reposer dans un coin qui semble accueillant… en tout cas sur la carte en notre possession.
La couleur de l’eau est magnifique, le soleil est haut dans le ciel et la passe facile à voir entre les nuances de bleus plus ou moins foncés. Mais ce qui m’interpelle, c’est l’immense monticule noir posé - tel un amer vraiment remarquable - à côté de la passe. Que peut-il bien annoncer ?
Le courant est en notre faveur : on affale les voiles pour embouquer la passe au moteur. Il faut dire qu’elle n’est pas très large… Peut-être quatre fois la largeur de notre catamaran !

Les manœuvres s’enchaînent pour être bien aligné quand… je me rend compte que le monticule noir est en fait un cargo échoué sur la barrière de corail. Il ne s’est pas trompé de beaucoup, moins d’une centaine de mètres, mais cela a suffi pour qu’il finisse sa vie ici.On ne résiste pas bien longtemps : on mouille à moins d’un demi mille de l’épave et on revient la découvrir en annexe pour l’une des plus belles plongées que nous ferons dans ces eaux… pourtant sublimes !
Pas de nom sur la coque, déjà complètement rouillée, ni aucun moyen d’identifier ce navire pour savoir depuis quand il est échoué ici. Il commence à se désagréger complètement et la partie sous l’eau est colonisée par des coraux multicolores. Tout autour du château arrière, c’est un balais de poissons aux couleurs étincelantes. Mère nature a digéré le monstre de fer…"

Jean-Christophe Guillaumin

Maupiti

Maupiti

"Hubert est un ami de la rédaction de SEAtizens, un ami mais aussi un véritable citoyen de la mer et un voyageur ayant bourlingué un peu partout dans le monde. Et l’endroit qui lui tient le plus à cœur quand on parle navigations et mouillages, c’est Maupiti !
Cette île semble facilement accessible, à peine à une trentaine de milles de Bora-Bora (Polynésie Française), mais voilà, elle est défendue par une passe (Onoiau) souvent dangereuse et qui ne tolère pas l'à peu près. On ne rentre (ou on ne sort) du lagon que quand toutes les conditions sont réunies. Mais si vous avez la chance d'y pénétrer, à vous l'extase. Cette île est préservée et il y règne une ambiance unique…"

Jean-Christophe Guillaumin

Bateau lune

"Lors d'une sortie en mer sur un bateau Lune, nous découvrons avec surprise cette embarcation qui démontre l'absolue nécessité pour ces jeunes garçons d'aller en mer et de leur incroyable ingéniosité pour avoir construit ce radeau à base de polystyrène flotté."

Marc Van Peteghem

Ange ou démon

Ange ou démon ?

"Bloqués depuis plusieurs jours sur l’île des Pins en Calédonie à cause d’un puissant cyclone, nous avons dû prendre notre mal en patience avant de pouvoir enfin découvrir toutes les beautés de cette île légendaire. Il est enfin temps de déployer nos ailes et cette “créature” mi-ange mi-démon scrute, méfiante, l’horizon enfin apaisé. En effet, la nature a ses colères que l’homme ne pourra jamais maîtriser."

Pierre Teuler

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