Top 5 des phénomènes naturels les plus extraordinaires

Voici le top 5 des phénomènes naturels les plus extraordinaires ! Notre expédition du jour vous fera voyager de l’Arctique à l’Antarctique et vous fera découvrir des mystères de la nature comme le “doigt glacé de la mort”. Vous verrez également que derrière de magnifiques spectacles comme les vagues bioluminescentes se cachent en réalité des dangers pour l’homme et son environnement. Etes-vous prêt(e) à partir pour cette grande expédition scientifique ? C’est parti !

1. Le brinicle ou “doigt glacé de la mort”

Doigt glacé de la mort
Source BBC

C’est un des phénomènes les plus impressionnants sur terre. Le “Brinicle”, également appelé “doigt glacé de la mort”, vient de la contraction en anglais des termes “brine” (saumure) et “icicle” (stalactite de glace). Ce phénomène extraordinaire se produit lorsqu’un fluide glacé d’eau salée (saumure) se libère de la banquise dans l’eau de mer. Une fois que ce flux glacial touche le plancher océanique, il tue toute vie à  son contact. Ce phénomène a été filmé pour la première fois en 2011 par la BBC. On vous promet, ce n’est pas de la science-fiction !

Explications :

Un peu de physique ! Le sel, constitué entre 94% et 99% de chlorure de sodium (NaCl), est formé de deux ions : le chlorure (Cl-) et le sodium (Na+). Lorsque la banquise se forme, autrement dit lorsque l’eau de mer gèle, les ions se séparent des molécules H2O. Ce concentré de saumure très salé et extrêmement froid se retrouve alors emprisonné dans la banquise. La haute teneur en sel de ce liquide va l’empêcher de geler (raison pour laquelle nous mettons du sel sur nos routes en hiver) et va lui apporter une plus haute densité que l’eau de mer.

Lorsque la banquise se fragilise, un flux descendant se crée à cause de cette densité. La saumure elle-même étant plus froide que le point de congélation de l’eau de mer, un stalactite de glace se forme instantanément lorsque la saumure entre en contact avec l’océan. Le phénomène incroyable du “doigt glacé de la mort” se produit alors et gèle tout ce qui se trouve sur son passage.

2. Des bulles de méthane figées dans le temps

Bulles de méthane dans la glace
https://ici.radio-canada.ca/ Crédit photo WINTOGRAPHY

Cette magnifique photo immortalise un évènement unique : des bulles de méthane scellées sous la glace et figées dans le temps. Ces bulles de méthane naissent suite à la décomposition de déchets organiques au fond des lacs gelés. Elles se retrouvent ainsi emprisonnées en remontant à la surface. Le puissant gaz à effet de serre que ces bulles contiennent ne sera libéré dans l’atmosphère que lorsque la couche de glace fondra.

L’occasion de rappeler un cercle vicieux pour notre planète : plus le réchauffement climatique augmente, plus les lacs et terres gelés (qu’on appelle le permafrost) vont libérer dans l’atmosphère du méthane auparavant séquestré sous l’eau ou sous terre. Le méthane étant un gaz à effet de serre très puissant, il participe alors au réchauffement climatique qui engendre à son tour davantage de fonte du permafrost. Cette photo en apparence très poétique reflète donc en réalité un défi supplémentaire à affronter dans notre lutte contre le réchauffement climatique.

Source : Le blob / NASA

3. Les “blue tears” ou vagues bioluminescentes

vagues bioluminescences
www.geo.fr / Yu-Xian Yang, Lienchiang county government, Taiwan

Le phénomène des vagues bioluminescentes, surnommé poétiquement “blue tears” en anglais (traduit littéralement par “larmes bleues” en français), est un phénomène de plus en plus fréquent dans certaines régions du monde. Cette lumière bleutée est dûe à la présence d’un type d’algue un peu particulier appelé Noctiluca scintillans. Ces algues ont notamment la particularité de devenir bleues lorsqu’elles sont mises en mouvement la nuit (par une vague ou un nageur par exemple). Ce phénomène fantasmagorique cache une réalité dangereuse pour nos écosystèmes : la prolifération de ces micro-algues bouleverse en effet la biodiversité ambiante.

Explications : Lorsque ces algues meurent, les bactéries ingèrent les résidus de ces organismes unicellulaires, ce qui entraîne une forte réduction du taux d’oxygène présent sous l’eau. Ce phénomène crée une zone d’hypoxie et rend l’habitat invivable pour la plupart des animaux marins. Des relevés scientifiques montrent également un taux élevé en ammoniac qui vient ainsi parachever la faune locale. « Les gens pensent que le phénomène est romantique et magnifique à regarder de nuit. Mais il est toxique« , a expliqué à LiveScience, Chanmin Hu, océanographe de l’Université de Floride du Sud. Bleu de nuit, cette algue est en réalité de couleur rouge de jour et peut provoquer, comme d’autres algues similaires, des “marées rouges”. Une parfaite transition pour notre quatrième phénomène…

4. Les marées rouges

marée rouge
Marée rouge au Chili / Source : Reporterre

Le site de l’Ifremer commence la description de ce phénomène par une citation de l’Exode : « et toutes les eaux du fleuve furent changées en sang. Les poissons qui étaient dans le fleuve périrent, le fleuve se corrompit, les Égyptiens ne pouvaient plus boire l’eau du fleuve, et il y eut du sang dans tout le pays d’Egypte. ». La première des dix plaies d’Égypte ressemble trait pour trait à notre phénomène de marée rouge à une différence près : le sang n’est autre que… des algues.

Explications : La couleur rougeâtre des ces algues vient d’un pigment photosynthétique appelé péridinine. En forte quantité, il peut donner cette teinte rosée à la mer. Moins esthétique que les “larmes bleues” vues précédemment, ce phénomène n’en est pas moins dangereux. A l’instar de Noctiluca scintillans, les algues présentes lors des marées rouges épuisent l’eau en oxygène et conduisent à la mort de la vie sous-marine. On retrouve alors des poissons morts par centaines le long des côtes.

5. Les Fleurs de givre ou “fleurs de glace”

Fleurs de glace
Photo : National Geographic

Terminons ce top 5 des phénomènes naturels par une note plus légère : les “fleurs de givre”. Également connues sous le nom de “fleurs de glace”, ces cristaux peuvent apparaître par milliers sur les lacs gelés proches de l’Arctique et de l’Antarctique. Plusieurs facteurs doivent être réunis afin que ce phénomène rare se produise :

  • Une température inférieure à -20°C
  • Un vent faible ou nul
  • l’air doit être beaucoup plus froid que la surface de l’eau

Si la différence de température entre l’air et la surface de l’eau dépasse 15°C, la vapeur d’eau présente peut alors se transformer instantanément en fleurs de givre sur des kilomètres. Etonnant n’est-ce pas ?

Source : Brut

Pour aller plus loin : Lire notre article sur la mort annoncée de la banquise

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