En 2023, la France a répondu présente à plusieurs grands rendez-vous sur la question des mers et des océans. Elle a participé à des prises de décisions historiques et s’est félicitée des avancées importantes sur la protection des océans et de la biodiversité. Mais certaines voix s’élèvent pour dénoncer une politique à deux vitesses, qui privilégie l’économie à l’environnement. Alors, la France est-elle pompier ou pyromane ? Décryptage.
Bloom, pour un retour à une pêche durable
Bloom est une association fondée en 2005 par Claire Nouvian. Elle vise la préservation de la biodiversité, des habitats marins et du climat. Constatant la surexploitation et la pollution des océans, notamment dû à des méthodes de pêches destructrices, Bloom a fait de la pêche industrielle son fer de lance. Usant de tous les moyens à sa disposition, c’est à travers de vastes mobilisations que Bloom se bat pour remettre au centre des débats l’importance d’inventer un lien durable entre les humains et la mer.
Sauver la pêche artisanale et la dorade au barbec ?
L’océan est le poumon de la planète. Or la pompe à carbone de l’océan fonctionne s’il y a des animaux dans l’océan, et beaucoup d’animaux, en pleine forme. Par exemple, une baleine stocke à elle seule autant de carbone que 1500 arbres. Mais ce qu’il y a dans l’océan a beaucoup disparu, et continue de disparaître…
Certaines associations, comme Bloom, sont en première ligne pour que ces disparitions cessent.
90% des bateaux de pêche au Ghana sont … chinois
Comme plusieurs pays du Golfe de Guinée, le Ghana subit la sur-pêche des chalutiers qui détruisent l’écosystème marin. Peu de mesures sont prises et l’effet se fait directement ressentir chez les pêcheurs artisanaux.
Pêche : Fin de la piraterie moderne ?
L’Union européenne décide de fermer 87 zones en Atlantique nord-est à la pêche en eaux profondes. Une nouvelle mesure qui intervient suite à l’appel de 180 scientifiques du monde entier à interdire les méthodes de pêche destructrices. Mais cela suffira-t-il à préserver la biodiversité des fonds marins ? Comment les Etats tentent-ils de mettre fin à cette piraterie moderne ?
56% des espèces halieutiques commercialisées sont exploitées de manière durable
La surpêche est une calamité qui est en train de vider les océans. Mais des progrès sont réalisés et un tout nouveau rapport de l’Ifremer donne même de bonnes nouvelles…
Un monde sans requin est-il envisageable ?
Depuis « Jaws », le chef d’œuvre de Steven Spielberg réalisé en 1975, l’ennemi de l’humanité, c’est le grand requin blanc. Sans requin, le monde serait-il plus beau ?
Pollution chimique : On noie le poisson !
Un nouveau rapport pointe les conséquences désastreuses de la pollution chimique sur les chaînes alimentaires océaniques et aquatiques. Et qui est en bout de chaîne ? L’homme bien sûr ! La surpêche n’est donc pas le seul facteur du déclin de la faune marine… Les rejets industriels, les pesticides, les produits pharmaceutiques, les produits de soins personnels et les produits chimiques dérivés du plastique sont montrés du doigt. Il est donc plus qu’urgent d’arrêter de polluer les océans, il en va de la santé humaine.
30, les kilomètres de filets
C’est la longueur, en kilomètres, des murs de filets – maillants et dérivants – qui sont encore aujourd’hui déployés dans certaines zones de pêche.