Imaginez que 63 personnes meurent dans un accident de train à Londres ou qu’une navette entre Cannes et Saint-Tropez coule par le fond avec autant de personnes à bord sans possibilité de les secourir. Un drame de ce genre serait sûrement en première page de tous les journaux européens n’est-ce pas ? Pourquoi lorsque cela concerne des “migrants” la couverture médiatique (et peut être l’émotion de certains) est-elle moins importante ? Notre compassion envers autrui s’arrête-t-elle à la frontière de la zone Schengen ?
Ce chiffre du mois, 63, c’est le nombre de personnes qui sont mortes à 150 mètres des côtes italiennes cette semaine. Elles cherchaient à fuir la guerre, la torture, l’esclavage ou encore les violences sexuelles. Des personnes. Comme vous et moi. Simplement nées sous une moins bonne étoile, elles se sont retrouvées au mauvais endroit au mauvais moment. Pourquoi ne parle-t-on pas de ces drames à l’ouverture du JT ? Leur vie valent-elles moins que les nôtres ? Avons-nous peur de ce qui se passe et nous préférons fermer les yeux ou a-t-on carrément décidé que la mort d’un “migrant” n’était pas aussi terrible que celle d’un citoyen occidental ?
Passés sous silence (ou presque), les naufrages en Méditerranée ont transformé la grande bleue en véritable cimetière sous-marin (voir notre dernier chiffre du mois en lien avec ce sujet). François Thomas, Président de l’association SOS Méditerranée, parle même d’une gigantesque “fosse commune”.
Si nous ne sommes pas tous prêts à embarquer pour aider sur le terrain, nous pourrions au moins avoir la décence de soutenir celles et ceux qui ont le courage de le faire. Et c’est ce que nous allons faire sans plus tarder : MERCI à tous ceux qui œuvrent au sauvetage chaque jour.
Pour ne citer qu’eux :
- SOS Méditerranée
- Médecins sans frontières
- La SNSM
- Navire Avenir
N’hésitez pas à nous écrire à contact@seatizens.org pour ajouter d’autres acteurs du sauvetage en mer.
Sources : https://sosmediterranee.fr, https://www.liberation.fr