Transformer son bateau en cuisine d’extérieur

Il y a quelques mois, nous vous parlions de la destruction et du recyclage des bateaux de plaisance. Aujourd’hui, avec Bathô, c’est une alternative de up-cycling que nous vous proposons, pour donner une nouvelle jeunesse à votre embarcation.

Cuisine d’extérieur Credits : Bathô
Cuisine d’extérieur Credits : Bathô

Le concept Bathô

Chaque année, on dénombre 3000 épaves supplémentaires sur les côtes françaises. Or, 90% des bateaux de plaisance en fin de vie sont construits en polyester, matériau compliqué à recycler. C’est pourquoi Bathô propose plutôt un Up-cycling de ces bateaux, parfois légendaires dans le monde de la plaisance. Le but est d’utiliser la structure du bateau, mais d’en modifier son usage en le transformant, par exemple, en cuisine d’extérieur. L’utilisation de la structure du bateau permet d’éviter la production d’un nouvel ouvrage. Il ne reste plus qu’un rafraîchissement à l’intérieur pour une nouvelle vie de l’embarcation.

Ces bateaux insolites sont éco-conçus et ne nécessitent aucune construction au sol. Ils s’inscrivent ainsi dans un tourisme durable et en harmonie des paysages. Pour transformer un bateau, il faut environ 400h de travail, majoritairement en menuiserie, composite, peinture, chaudronnerie, agencement. Ces activités sont propices à l’accueil de jeunes en apprentissage et à la réinsertion. Et de nombreuses personnes prennent ainsi part à l’aventure ! Enfin, afin de réduire son impact, Bathô travaille en circuit court, à moins de 80 km de son chantier naval, situé dans le sud de la région nantaise.  

Il faut néanmoins prendre du recul. Il est vrai que l’entreprise réalise ces transformations en limitant au maximum les dégâts écologiques supplémentaires. Mais, pour chaque épave « sauvée », c’est un transport en camion,  du lieu où est l’épave, jusqu’au chantier, puis du chantier jusqu’au lieu d’utilisation. C’est ensuite de nombreux produits – que l’entreprise choisit bien sûr avec soin – mais qui n’en demeurent pas moins des résines, peintures et autres éléments difficilement recyclés ou recyclables.
Cette démarche permet d’éviter que ces bateaux s’enlisent et viennent polluer nos côtes et littoraux. Nous faisons cependant face à notre propre surconsommation. S’il y a tant d’épaves, c’est qu’il y a trop d’unités de plaisance. Et que certaines, plus au goût du jour, ou simplement trop chères à entretenir, sont remplacées par de nouvelles flambantes neuves.
L’abandon de “l’épave en devenir” n’est pas acceptable, mais sa transformation via up-cycling ne peut être une solution pérenne. Nous devons indubitablement réduire notre gabegie de biens.

En quoi je le transforme, mon bateau ?

Aujourd’hui, Bathô propose de nombreux produits, de l’habitat insolite, à la salle de réunion, en passant par des cabines de sanitaires. Les clients sont aussi bien des campings et lieux d’accueil publics, que des particuliers. En plus de leur large gamme proposée, l’entreprise est également à l’écoute des demandes de leurs clients, pouvant adapter la transformation des embarcations aux besoins recherchés.

Afin de vous donner une idée plus précise des transformations possibles, voici certaines des créations réalisées.


Hébergement insolite, Credits : Bathô

Salle de réunion, Credits : Bathô

Pointe sanitaire, Credits : Bathô

Boîte à livre, Credits : Bathô

Cette transformation a un coût. A titre d’exemple, il faudra compter entre 7000 et 9000€ HT pour une pointe avant revisitée en cuisine, sanitaires ou boîte à livre ; et entre 26.000 et 28.000€ HT pour un habitat insolite de 2 à 4 couchages. Ce prix comprend la rénovation du bateau, ainsi que son rééquipement complet pour sa nouvelle vie.

Grâce à ce projet, nous évitons ainsi la pollution de nos côtes et paysages. Néanmoins, encore une fois, nous créons un besoin car nous jetons trop. Si les gens gardaient et entretenaient leurs bateaux ou si nous réduisions la production d’unités de plaisance, aurions nous vraiment des défis d’up-cycling à relever ?

Pour les personnes intéressées, vous trouverez plus d’informations sur le site dédié, notamment à travers la courte interview réalisée par France 2 et présente sur la page d’accueil.

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