C’est le nombre de mètres cubes de mucilage ramassés en une vingtaine de jours en mer de Marmara. Une opération de grande envergure menée par le ministère turc de l’Environnement et de l’Urbanisation. Également appelée “Morve de mer”, cette substance visqueuse sécrétée par des micro-organismes au moment de leur mort envahit les côtes turques depuis plusieurs mois et inquiète à la fois les autorités et les scientifiques. Sa prolifération est notamment due à une pollution endémique de cette région industrielle, liée à l’augmentation d’azote et de phosphore dans les eaux marines (voir notre article sur la pollution chimique des océans). Ce phénomène est aggravé par le réchauffement climatique. En effet, la mer de Marmara a vu sa température augmenter de 2 à 2,5 degrés ces vingt dernières années, soit 1 degré au-dessus de la moyenne des eaux marines mondiales.
Plus de 30% de la population turque vit autour du littoral de la mer de Marmara. Cette nouvelle catastrophe naturelle impacte donc fortement l’économie locale car elle met en péril les ressources halieutiques et les activités touristiques. C’est pour cette raison que les autorités se sont montrées réactives et ont entrepris cette grande opération de nettoyage.
Mais le problème ne doit-il pas être traité à la source ?