2,2 millions de km² : le recul de la banquise

2,2 millions de km², c’est ce que nous avons perdu en surface de banquise dans le cercle polaire arctique entre novembre 1978 et novembre 2021. C’est l’équivalent de 3 fois la taille du Texas. Cela signifie aussi que près de 20% de la surface totale de la banquise en Arctique s’est évaporée en à peine plus de 30 ans.

Quel risque pour la planète ?

Certains d’entre nous pensent tout de suite à l’élévation du niveau de la mer n’est-ce pas ? Faux ! La banquise est de l’eau de mer congelée qui flotte et ne contribue donc pas à l’ajout d’eau supplémentaire dans les mers (à l’inverse de la fonte des glaciers continentaux). Comme le précise l’ENS de Lyon : « les glaces de mer flottent, elles déplacent un volume d’eau de mer dont le poids est égal au poids de la glace (principe d’Archimède, 3ème siècle avant J.C.) . Si cette glace océanique fond, l’eau de fonte occupe exactement le volume d’eau de mer que la glace occupait, sans modifier le niveau marin. ».

En revanche, les craintes se tournent vers la perturbation des écosystèmes (c’est notamment le calvaire des ours polaires) et le dégel du pergélisol (plus connu sous le terme anglais permafrost). Ce dernier stocke la plus grande réserve de carbone de la planète. Le dégel total du pergélisol mènerait selon les scientifiques à une augmentation de plus de 10°C sur Terre à cause de la libération de ces gaz à effet de serre. C’est donc malheureusement un cercle vicieux qui s’installe : en émettant du CO2 nous accélérons la fonte du permafrost qui libère à son tour davantage de gaz à effet de serre. Un autre exemple concret qui démontre qu’il n’a jamais été aussi urgent d’agir sur les réductions de nos émissions.

Lire notre article sur la disparition probable de la banquise arctique :

Credit: National Snow and Ice Data Center, National Geographic, planet-terre.ens-lyon.fr

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