Crèmes solaires : Se protéger du soleil, protéger nos océans !

L’été est une période très attendue, synonyme de plage, de baignades, de navigations et de journées ensoleillées. Mais il est indispensable de prendre des précautions pour protéger notre peau du soleil, tout en préservant nos océans ! Top 5 des crèmes solaires écologiques.

Crèmes solaires
©Moose-photos (Pexels)

Selon une étude de l’Environmental Health Perspective, ce sont chaque année près de 25 000 tonnes de crèmes solaires qui sont déversées dans les océans.

Il existe deux types de crèmes solaires : avec filtre chimique ou avec filtre minéral. Aujourd’hui, sur 27 filtres disponibles pour les concepteurs de crèmes solaires : 25 sont chimiques et 2 sont minéraux.

– Filtres chimiques : obtenus par l’utilisation de molécules synthétiques. Ils pénètrent dans l’épiderme mais aussi dans les couches plus profondes de notre organisme. On les retrouve dans le sang, les urines, le placenta et le lait maternel. Ils présentent également des risques allergiques, mais aussi photo-allergiques. Les perturbateurs endocriniens présents dans ces filtres ne touchent pas seulement les humains mais également toute la faune, en se dispersant dans l’eau.

– Filtres minéraux : composés de micromolécules naturelles, issues de minéraux. Ils ne pénètrent pas la peau et dévient la propagation des rayons du soleil, comme le ferait un miroir.

Les ingrédients présents dans les crèmes solaires à bannir

Optez pour des produits sans oxybenzone et sans octinoxate et octocrylène, qui sont des ingrédients couramment utilisés dans les crèmes solaires traditionnelles, mais qui sont extrêmement dommageables pour les coraux et les organismes marins. L’octocrylène est d’ailleurs au cœur des discussions. En effet, depuis début juillet 2023, selon les informations de France Info, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a déterminé que ce composant était nocif pour l’environnement. Elle recommande ainsi au ministère de l’Environnement d’engager, au niveau européen, une proposition de restriction pour l’octocrylène.

Coraux
©Francesco Ungaro (Pexels)

Certains pays ont décidé de prendre des mesures radicales et d’interdire tout simplement les protections solaires qui contiennent certains composants nocifs pour les coraux. C’est le cas par exemple des Îles Palaos, de la Thaïlande, des Galapagos, des îles Marshall, d’Hawaï et de certaines villes américaines de bord de mer (Key West, Miami, Malibu).  

Alors, si en France, on n’en est pas encore au stade de l’interdiction, depuis plusieurs années des protections solaires moins nocives pour l’environnement ont vu le jour. Attention au greenwashing cependant, il n’existe à ce jour aucune crème vraiment sans impact pour l’environnement ! 

Nous vous avons préparé quelques astuces pour bien se protéger du soleil cet été, et en bonus (à la fin de cet article), notre top 5 des crèmes solaires respectueuses de l’environnement (et Made in France). 

Évitez les heures de forte intensité solaire !

On le sait tous mais il est important de le répéter : pour minimiser les risques de coups de soleil, il est recommandé d’éviter de s’exposer pendant les heures de forte intensité, généralement entre 12h et 16h, même si le ciel est nuageux !

A la plage, en bateau ou lors de vos sorties, portez des vêtements longs

Plage
© Isaac Garcia (Pexels)

C’est un excellent moyen de protéger votre peau sans utiliser de crèmes solaires potentiellement nuisibles pour l’environnement. Les vêtements de protection solaire vous offrent une barrière physique entre votre peau et les rayons du soleil. Optez pour des vêtements légers et respirants (oui, on sait « il fait chaud »), spécialement conçus pour bloquer les rayons UV. Ce conseil s’applique aux adultes mais bien évidemment aussi et surtout aux enfants dont la peau est beaucoup plus fine et fragile.

N’oubliez pas vos accessoires

Lunettes de soleil et casquette font partie des indispensables de l’été.
Il parait même que le bob revient à la mode alors c’est peut-être le bon moment pour l’adopter ? 

Sur la plage, un parasol ou une tente de plage peuvent se révéler utiles.

Sur un bateau, n’hésitez pas à vous abriter sous le bimini ou le flybridge tout en appliquant nos autres conseils, attention car les bateaux (souvent blancs) réfléchissent beaucoup la lumière et notre peau peut être mise à rude épreuve sans que l’on ne s’en rende compte !

Buvez, beaucoup

Attention, on ne vous parle pas du Mojito siroté sur le sable ou de la Caïpirinha achetée au vendeur ambulant. Buvez de l’eau. Beaucoup d’eau ! C’est le meilleur moyen pour ne pas se déshydrater et éviter l’insolation, ou encore plus grave, le coup de chaleur ! On oublie les bouteilles en plastique et on prend sa gourde (isotherme) !

On vous a préparé une sélection de 5 protections solaires respectueuses de l’environnement et Made in France :

Stick Solaire Alga Maris par Les Laboratoires de Biarritz

Lancée par les Laboratoires de Biarritz, la gamme Alga Maris est composée uniquement d’ingrédients 100% d’origine naturelle dont 21%  issus de l’agriculture biologique. Les soins solaires sont non toxiques pour les écosystèmes marins (CORAL SAFE). Et pour limiter leur dissolution dans l’eau, ses écrans minéraux sont enrobés et restent à la surface de la peau. .

La marque s’est engagée auprès de plusieurs organismes en matière de protection des océans, comme Wings of the Ocean, 1% pour la planète ou encore La Fondation de la Mer et Respect Ocean.

Gamme solaire de chez EQ

Créé à Biarritz (encore !) par un surfeur, Franck Bywalski, EQ offre des crèmes et sticks solaires BIO et composés de filtres 100% d’origine minérale enrichie en huiles végétales BIO, telles que l’huile de Tournesol, de noyaux d’Abricot et de Carthame. Avec des filtres 100% d’origine minérale, cette gamme est non toxique pour le milieu marin.

EcoSun Spray de SeventyOne Percent

Cette marque, créée par deux surfeurs, Raphaël Vannier et Marc Levy a un nom qui ne sonne pas très français mais est pourtant fabriqué en France. La planète est composée de 70% d’eau, le corps humain également, et la marque reverse 1% à une association de protection des enfants – soit au total 71%. Ici, pas la moindre trace de nanoparticules, de sulfate, de silicones ou de parabènes avec des formules avec 99% d’actifs naturels et 100% filtres minéraux. SeventyOne soutient également Pure Ocean, un fonds de dotation qui à pour mission de soutenir des projets innovants contribuant à la protection de la biodiversité et des écosystèmes.

Crème solaire Niu

Lancés par deux entrepreneurs strasbourgeois (dont un apnéiste), Hadrien Collot et Corentin Boisselier, les produits solaires Niu ne contiennent que le strict nécessaire d’ingrédients en s’abstenant du maximum de substances nocives pour les milieux marins, avec une composition végétale et bio. NIU a créé une ONG Octop’us, 100% dévouée à la protection des océans. L’objectif est d’investir dans des actions concrètes en faveur des actions environnementales pour les océans, les forêts et la nature dans sa globalité. Sur chaque commande, NIU reverse donc concrètement un pourcentage de ses bénéfices à Octop’us.

Lait Solaire La Rosée

La Rosée fait aussi partie de ces marques françaises qui ne s’engagent pas à la légère. Leurs travaux de recherche leur ont permis de créer des filtres non toxiques et respectueux de l’écosystème marin.  Non nano, non irritants, non allergisants, non perturbateurs endocriniens ET qui assurent une haute protection solaire à large spectre UVA / UVB. Leurs solaires n’ont pas d’impact significatif sur la biodiversité marine. La Rosée s’est également associée à The Coral Planter en soutenant  leur action en les aidant à sauver et planter encore plus de coraux !

Pour aller plus loin :

Lire notre article « Adoptez un corail pour restaurer la biodiversité marine ! »

La SNSM a sorti le guide « Voilà l’été » avec des nombreux conseils pour éviter de faire appel à eux cet été 😊 

Tous les ans (ou presque), le magazine UFC Que Choisir fait un comparatif des meilleures crèmes et protections solaires du marché, tout en prenant désormais en compte le côté environnemental.

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