Voguons avec les Ateliers Embarqués dans les fjords norvégiens

Déconnexion, reconnexion à soi, aux autres, et avec la nature, émerveillement, temps extensible, et paysages à couper le souffle… SEAtizens vous fait découvrir une immersion en navigation dans les fjords Norvégiens avec l’association des Ateliers Embarqués.

Dans un monde où tout va trop vite, où tout devient connecté aux réseaux sociaux, à internet, où l’on perd les choses simples, les Ateliers Embarqués, eux, ont fait le choix de se reconnecter aux choses simples, essentielles, de faire renaître la créativité, de transmettre et partager.

Les Ateliers Embarqués : réunir les espaces de la mer et de la création dans une dynamique éducative et transformatrice.

Les Ateliers Embarqués est une association créée en 2018 par Lucie et Jonathan. 

Jonathan, diplômé de marine marchande avec le “Capitaine 200 voile”, a une riche expérience de marin : A 10 ans, il passe un an à bord d’un voilier avec sa famille et traverse l’Atlantique. Plus tard, il va parcourir la côte Norvégienne à bord d’un Tornado (catamaran de sport), en solitaire, avec sa tente sur son trampoline ! Il a enchaîné les navigations dans les régions polaires, telles que l’Arctique et l’Antarctique, et dans les eaux chaudes, comme les Caraïbes et l’Océan Indien. 

Lucie, elle est plutôt une exploratrice terrestre. Petite, elle rêvait d’être ethnologue et de parcourir les steppes et les montagnes à la découverte des cultures. Diplômée de l’Institut des Politiques, elle co-crée l’association Des figures où elle  élabore des portraits de gens de l’ordinaire et explore la conception documentaire. Elle va ensuite retourner à ses racines paysannes, devenir aide-bergère et spirulinière, et suivre une formation agricole. Elle retrouve goût au corps en action, puis elle va retourner vers la création. Mais tout est lié ! Cultiver, éclore, nourrir… Et puis transmettre. Lucie va alors se former à l’animation de groupes et aux outils d’écriture et se forme à “L’art du mouvement”. En tant qu’Anim’artiste, Lucie souhaite transmettre cette liberté et ce rapport à la création, à la transformation, qu’elle a développé depuis plusieurs années. Elle croit en l’énergie créative du jeu, du mouvement et de la rencontre. 

L’un passionné par l’exploration par voie maritime, l’autre par l’art en mouvement, ils ont eu la brillante idée d’associer leurs passions respectives pour créer les Ateliers Embarqués, une soucoupe flottante pour réunir les espaces de la mer et de la création dans une dynamique éducative et transformatrice.

Des ateliers à bord d’un catamaran de caractère

Ils vont réaliser des ateliers embarqués à bord de bateaux, d’abord en bateau de location. Puis, grâce à un financement solidaire, l’association va acheter un catamaran, Catafjord, en 2020, en Nouvelle-Zélande, pile au moment du covid… Mais rien ne leur fait peur, ou peut-être que si, mais ils réussiront à récupérer Catafjord juste avant la fermeture des frontières. C’est ainsi qu’ils commenceront leur demi tour du monde, de la Nouvelle Zélande, en passant par la Polynésie, les Caraïbes, la France, et finiront par la Norvège.

Sur ce grand catamaran, Lucie et Jonathan organisent des ateliers de plusieurs jours, voire semaines : écriture, photo, peinture, clown, apnée, chants, navigation… Ces ateliers sont un temps de rencontre et de parenthèse tout en étant ambitieux sur le caractère transformateur de ces ateliers, animés par des professionnels. Même si le contenu des ateliers est très précis, le maître mot est l’adaptabilité. Il n’y a pas de programme prédéfini à bord, il faut composer au jour le jour selon la météo, le terrain de jeu, les besoins du stage, les envies de l’équipage et l’état des troupes. 

Jonathan est toujours à la recherche de mouillages peu fréquentés pour passer une ou deux nuits. Les courtes navigations permettent de goûter à la sensation de voyage qu’amène la navigation à la voile : changer de lieu par saut de puces, mouiller dans des endroits idylliques, profiter de la nature, s’émerveiller, et être créatif. Les ateliers et la navigation sont un temps pour se reconnecter à soi-même, au groupe, et à la nature. La navigation permet de ré-apprendre à faire ensemble et se dépasser, tandis que les ateliers créatifs mettent une touche de poésie dans nos vies. Ces ateliers permettent de réapprendre avec ses sens, avec les autres, et dans l’action. L’émerveillement et la simplicité reprennent leur place.

Les fjords avec Catafjord

J’ai eu l’opportunité de rencontrer Jonathan et Lucie lors d’un atelier spécial navigation dans les fjords norvégiens, en embarquant comme équipière. L’objectif de cet atelier est d’amener les participants découvrir les fjords norvégiens à la voile, en cabotage, au départ de Trondheim et à destination des îles Lofotens. L’atelier consiste donc à naviguer, explorer, pêcher, visiter, se balader, visiter… bref respirer !

Le groupe est constitué de 8 adultes et 2 enfants : Lucie, Jonathan, leurs deux enfants, 5 participants et moi.

Jonathan, c’est Le Skipper du bateau, Lucie, La Cuisinière (sans connotation négative, nous nous sommes régalés !), et moi, l’équipière. En tant qu’équipière, j’aide Jonathan et Lucie dans la navigation, la cuisine, la vie à bord et la garde des enfants.

Au départ de Trondheim, 3ème ville de Norvège située sur la côte ouest de la Norvège, nous avons une dizaine de jours pour rejoindre le sud des Lofotens, en mode cabotage. Le départ est prévu mardi 9 juillet, et l’arrivée le samedi 20 juillet. Entre ces deux points, nous naviguons lorsque le vent est favorable, de jour comme de nuit. 

En navigation, nous jouons avec le vent qui file entre les montagnes : effets venturi, effets de sites et courants sont bien présents. On sait quand on part, mais jamais quand on arrive ! Nous pouvons admirer les fjords, les montagnes, les nuages qui tombent en cascade entre les sommets, les dauphins, un aigle et de nombreux macareux. Les participants peuvent, s’ils le souhaitent, aider aux manœuvres lors de la navigation. Le voilier leur permet d’observer, par la voie maritime, les paysages nordiques, les animaux marins, les levers et couchers de soleil et de profiter de ces moments hors-temps lors des périodes de navigation.

Lorsque le vent n’est plus favorable, nous mouillons dans des endroits idylliques. Les participants vont alors faire du kayak, pêcher (pour nourrir les troupes !), plonger, nager, cueillir des myrtilles, observer la nature, découvrir des îles, randonner, grimper aux sommets, observer des couchers du soleil (qui ne se couche que très peu, voir pas, l’été), voir des glaciers. Bref, ils découvrent et explorent des lieux magiques. 

Avec Lucie et Jonathan, nous nous organisons à trois pour partir avec les participants lors des moments au mouillage tout en s’occupant du bateau et des tâches à bord.

Après être partis de Trondheim, nous avons fait plusieurs escales: Storfosna, l’île de Tro, Løkta, Svartisen Gård (un glacier), Bolga, Værøy puis Moskenes. Je vous laisse les découvrir…

Mardi 9 juillet : la rencontre.

Le groupe se retrouve à bord de Catafjord au port de Skansen pour se rencontrer. Au premier contact, le feeling est bon ! Nous finissons la préparation du bateau : faire le plein de gasoil pour le bateau et l’annexe, ranger du matériel, changer les bouts des lazy bags.. Je découvre Catafjord : un catamaran de 19.5 m de long, 9.14 m de large, en construction bois/époxy. Il a la particularité d’avoir un artimon, c’est-à-dire qu’il a deux grand-voiles, une au milieu et une à l’arrière du bateau. Entre les deux grand-voiles se trouve une timonerie surélevée. Elle permet de manoeuvrer facilement en solitaire, hisser et affaler la grand-voile et l’artimon, dérouler et enrouler le génois, régler le génois. Elle offre aussi une bonne visibilité et une très bonne protection contre les embruns. Pour prendre les prises de ris et envoyer le spi, il faut quand même se rendre au pied de mât. 

De l’extérieur, Catafjord me parait être un bateau “très safe” comme on dit. Et les navigations le confirmeront. L’intérieur m’a impressionné. Ayant fait du Mini 6.50 en proto et navigué sur des monocoques de course et de croisière, j’ai plutôt été une habituée des intérieurs très exigus. Là, c’est tout le contraire ! La nacelle est un grand espace commun. La cuisine est centrale, contre la cloison arrière de la nacelle. Un bar/plan de travail la délimite du reste de l’espace, sans l’isoler de tout. Un espace canapé/banquette avec table à manger se trouve dans la partie avant tribord de la nacelle, tandis que la partie table à carte se trouve dans la partie avant bâbord. L’espace central est donc libre pour la circulation. La nacelle est vitrée ce qui donne une bonne visibilité sur l’extérieur. Dans les coques bâbord et tribord se trouvent les cabines, toilettes et douches. On sent que cette notion “avoir de l’espace” est présente à bord.

Mercredi 10 juillet : départ de Trondheim, direction Storfosna.

Nous partons sous le soleil de Trondheim vers 9h. L’objectif est de sortir du fjord de Trondheim, qui est plutôt grand ! En effet, il faut compter 6 à 8 heures pour rejoindre les extérieurs, Trondheim se situant un peu plus profond dans les fjords. Même si les journées seront toutes différentes, souvent un petit schéma s’installe pour moi : je m’occupe des enfants une ou deux heures le matin, le temps que Lucie fasse la cuisine, et ensuite je passe à la navigation avec Jonathan. Je redécouvre le plaisir de naviguer en croisière, en mode cabotage, tout en utilisant les notions que j’aime dans la course : préparer la navigation, la cartographie, les réglages, observer les phénomènes météo. Et dans les fjords, il y en a ! 

Le vent passe facilement de moins de 10 nœuds à plus de 25 nœuds à cause des nombreuses îles ayant du relief. Zones de molles, rafales, effet venturi, courant, mer plate, houle de ¾ de l’arrière… il faut compiler avec tout, et c’est chouette ! Au fur et à mesure de la journée, le vent monte et la pluie arrive. Nous finissons par jeter l’ancre à Storfosna vers 15h. Maintenant, nous pouvons commencer la deuxième partie sympa du mode cabotage : découvrir, explorer, pêcher ! Certains partent pêcher, et d’autres vont aller se balader sur cette petite île, sous la pluie. Mais rappelons le fameux dictons norvégien: “det finnes ikke dårlig vær, bare dårlige klær” : Il n’y a pas de mauvais temps, juste des mauvais vêtements !

Jeudi 11 juillet : naviguer, c’est trouver la liberté dans la contrainte.

Nous levons l’ancre vers 10h et partons pour une grosse navigation. La zone est remplie de cailloux, donc il faut bien regarder la carte ! Nous allons naviguer toute la nuit. Enfin la nuit… Plus on monte au nord, plus le soleil se couche tard, voire pas (soleil de minuit) en été. Voir le soleil de minuit est assez magique, car il reste à l’horizon. Nous sommes un peu tard dans la saison pour le voir, mais nous n’aurons pas d’obscurité. Pas besoin de frontale pour les navigations de nuit, elle restera au fond du sac. 

Les 5 adultes souhaitent participer aux quarts avec Jonathan et moi. Chacun pourra donc profiter de la magie de naviguer “la nuit”. Le soleil se couche vers minuit, et se relève moins de 3h plus tard, à quelques mètres ou kilomètres de là où il s’est couché. Ici et à cette période de l’année, il ne fait pas du ouest-est ! Lors de mon quart avec une autre participante, nous discutons du groupe des Oulipo qu’elle suit, et de ce que nous aimons dans la voile. Nous arrivons à la conclusion que naviguer à la voile c’est trouver la liberté dans la contrainte des éléments météorologiques et mécaniques.

Vendredi 12 juillet : explorer et pêcher !

Nous arrivons vers 10h sur l’île de Tro, une bien jolie île sous le soleil. Certains vont pêcher et vont ramener le repas du soir :  morue et maquereaux sont nombreux ici ! Pour les autres, nous allons randonner sur l’île et admirer les beaux points de vue.

Samedi 13 juillet : direction Løkta !

Nous levons l’ancre vers 10h. Jonathan, les enfants et moi sommes à bord de Catafjord pour l’emmener au bout de l’île. Deux participants sont partis en kayak jusqu’au bout de l’île, Lucie et les autres marchent d’un bout de l’île à l’autre. Nous récupérons tout le monde à bord en fin de matinée. Nous partons pour une belle navigation dans les fjords jusqu’à Løkta. Le vent est très perturbé par les montagnes, il faut étudier le plan d’eau attentivement. Nous mettons l’ancre vers 20h30 devant Løkta, avant de déguster un délicieux dîner végétarien proposé par une participante, ancienne cuisinière végétarienne. C’est son cadeau pour l’anniversaire de Lucie !

Dans les fjords

Dimanche 14 juillet : explorer, se baigner, pêcher !

C’est la fête nationale en France, et nous l’avons presque oublié ! Aujourd’hui, pas de navigation, nous partons à la découverte de l’île. Nous trouvons des vestiges de la seconde guerre mondiale, nous pouvons aussi observer de très près des fermes grouillant de saumons… Nous nous baignons dans cette eau froide peu salée, mais pas si froide qu’en Bretagne ! Nous allons pêcher : morue, maquereaux, lieu jaune, lieu noir, et bar. On va encore bien manger ce soir !

Île de Løkta

Lundi 15 juillet : le glacier de Svartisen Gård se mérite.

Nous levons l’ancre à 3h du matin. Jonathan est le premier debout, puis je le rejoins. Les autres vont finir leur nuit, mais ils vont quand même être réveillés de bonne heure par le vent fort. Lors de cette navigation, nous allons avoir à faire à des couloirs de vents forts avec de la houle de côté et des zones sans vent, avec une orientation de vent très changeante, selon le relief. Nous passons le cercle polaire et nous pouvons voir des dauphins. Nous arrivons dans l’après-midi à Svartisen Gård. Dans ce fjord, un glacier s’étale sur plusieurs “langues”, et nous mouillons au pied de l’une d’elle. Nous descendons à terre pour aller marcher autour du lac au pied du glacier. Demain, nous irons au glacier.

Le glacier de Svartisen Gård

Mardi 16 juillet : l’été norvégien rend hyperactif !

Mardi 16 juillet, nous nous sommes motivés à nous lever à 5h30 pour monter au glacier, afin de ne pas avoir trop de touristes avec nous. En effet, ce lieu est plus touristique que les autres. Et nous voulons voir les belles couleurs du matin. Nous allons pouvoir monter jusqu’au pied du glacier, admirer les belles couleurs noires, marrons, oranges et blanches des roches. Pour cette deuxième semaine, ma routine d’équipière va varier et je vais m’occuper de plusieurs repas du midi, au lieu de garder les enfants. A 14h, nous levons l’ancre et prenons la direction d’une petite île repérée par Jonathan. 

Je vous l’ai déjà dit, mais Jonathan et Lucie sont très friands des mouillages peu fréquentés, et nous allons être gâtés ! Vers 17h, nous arrivons à l’île de Bolga. Nous allons nous baigner, et étrangement, l’eau est plus chaude qu’en dessous du cercle polaire. Nous décidons de partir à 22h en randonnée, de grimper au sommet de l’île pour observer le coucher de soleil. La montée et la descente ne seront pas simples, mais la vue à 360° en vaut le coup ! Au loin, nous apercevons les Lofotens. A 2h du matin, après une randonnée matinale et une randonnée tardive, il est temps de retrouver nos lits. L’été norvégien, sans  nuit, et avec tous ces beaux paysages, ça rend hyperactif !

Mercredi 17 juillet : une randonnée aux paysages variés.

Nous allons explorer le reste de l’île. La randonnée est incroyable, avec une variété dans la végétation : nous passons de la plage de galets avec l’eau transparente à des rochers, puis passons dans une faille donnant l’impression d’être dans une cave. Nous en sortons et nous retrouvons dans une végétation de jungle, du vert partout. Puis quelques mètres plus loin nous arrivons dans une forêt désséchée : tout est sec, de couleur gris et marron. Nous finissons par longer un cimetière. Pas sinistre, pas ordonné comme nous aurions l’habitude en France, mais qui respire la joie. Certains adultes sont allés cueillir des myrtilles pour le repas du soir, Lucie en fera une délicieuse tarte !

Jeudi 18 juillet : la traversée pour les Lofotens.

ça y est, la fenêtre météo est là, nous allons pouvoir traverser, direction les Lofotens ! Nous levons l’ancre vers 10h. Nous passons entre différentes îles et pouvons observer les oiseaux, dont un aigle, posé sur un piquet en bois sur un des nombreux cailloux de ce fjord. Le vent est modéré à faible. En fin d’après-midi, nous apercevons les Lofotens. Nous avons la chance de voir au loin des dauphins, et surtout beaucoup de Macareux ! Nous arrivons vers 20h à Værøy. Le mouillage est magnifique, la mer est belle, et les montagnes ont de très jolies couleurs. On peut apercevoir un ancien village avec quelques petites maisons, les anciennes délimitations des champs en pierres et une école abandonnée.

Vendredi 19 juillet : la Norvège dans la grisaille a aussi son charme.

Finis les beaux jours, retour à la grisaille ! Nous partons explorer l’île. Malgré le temps grisâtre, la randonnée a du charme. La Norvège a du charme, peu importe le temps. Les sommets des montagnes sont dans les nuages, les couleurs sont grises, marrons, bleu foncé et vert foncé. Le soleil perce de temps en temps. On se croirait dans des scènes du Seigneur des Anneaux ou de Game of Thrones. Les routes sont en pierres et n’ont pas forcément été finies. Nous rencontrons un Norvégien qui retape sa maison, il apporte le matériel et les planches de bois sur un petit bateau moteur. Une sacrée logistique quand-même ! Vers 15h, nous levons l’ancre et prenons la direction de Moskenes, le dernier arrêt de notre voyage. En longeant Værøy, il y a peu de vent, c’est abrité par les montagnes. 

Une fois l’île passée, on touche du vent frais, on avance à 10 nœuds, au largue, ça fait plaisir ! Dehors, c’est magnifique, à couper le souffle. Imaginez des cascades d’eau. Et bien ici, nous assistons à des cascades de nuage dans les montagnes. On croirait voir des chutes d’eau avec les nuages qui épousent la forme des sommets des montagnes. Les nuages sont attrapés par les sommets et plongent vers le bas des montagnes, comme des chutes d’eau. Nous observons l’évolution pendant des heures. Vers 19h, nous arrivons à Moskenes. Jonathan a repéré un petit port très mignon (Sørvågen) où se mettre à quai, mais malheureusement il n’y a pas la place pour nous. Catafjord est trop grand ! Nous allons donc à Moskenes, pas loin du ferry, nous mettre à quai. L’endroit n’est pas idyllique, mais au moins ça sera facile pour la logistique du bateau et prendre le ferry demain. Demain, c’est la fin du voyage…

Samedi 20 juillet : les au revoir

Nous avons le temps de faire un petit tour dans Moskenes avant de s’attaquer au rangement du bateau et au ménage. Puis vient l’heure des au revoir et de prendre le ferry. Le mouchoir blanc sera de sortie !

Le bilan

Cet atelier de navigation a permis de déconnecter de ce monde qui va trop vite, de prendre le temps, de profiter du temps extensible et de reconnecter à la nature. Surtout, il aura permis de redécouvrir la navigation en mode voyage : naviguer quand la météo est favorable pour découvrir des endroits peu accessibles par la terre et observer des paysages non visibles par la terre. Le groupe, 8 adultes et 2 enfants, était très enrichissant : de tous âges, avec des expériences de vie très variées, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Ce partage d’expériences a permis de donner naissance à des idées, à des changements, à des transformations, plus ou moins importantes, aux différentes personnes du groupe, ou parfois juste de redonner confiance, de décrocher, de relativiser. Nous pouvons alors dire que les objectifs de l’atelier sont atteints !

Et la suite ?

Jonathan et Lucie ont continué l’été norvégien en organisant un atelier d’apnée aux Lofotens. Puis Jonathan a convoyé Catajford avec un équipage jusqu’à la Bretagne en passant par l’Ecosse.  Jonathan a pour projet de réaliser un chantier d’hiver sur Catafjord, en Bretagne, afin de pouvoir être proche de ses attaches. Et oui, ce catamaran de caractère, il faut bien l’entretenir !

Les ateliers embarqués : Une humble réponse à des observations alarmantes.

Dans notre monde actuel, nous sommes de plus en plus déconnectés de la nature et hyperconnectés avec les réseaux sociaux et internet (sans être réellement connectés aux autres…). Notre société est de plus en plus individualiste et perd de son sens. Qui ne s’est jamais posé la question du sens qu’à sa vie, du sens de ses activités personnelles, du sens de son travail ? Nous oublions ce qu’est l’ennui, et de ce fait nous oublions de rêver, d’imaginer, de créer. Que d’observations alarmantes. Les Ateliers Embarqués l’ont aussi remarqué, et ont essayé d’apporter une humble réponse, en apportant, à leur échelle, une solution possible. Avec Catafjord et les ateliers embarqués, ils ont proposé un espace pour se réinventer et se transformer, ré-apprendre à faire ensemble, se surpasser et s’émerveiller.

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