Supergirl

Les océans dans la pop culture

Les océans ont toujours été une source d’inspiration infinie pour les auteurs. Ils imaginent depuis plusieurs décennies des univers aquatiques aux caractéristiques incroyables. Mais les mers et océans servaient avant tout de cadre à l’imagination débordante des scénaristes. Aujourd’hui, une certaine prise de conscience de la menace qui pèse sur ces milieux semble s’étendre aux géants du divertissement dans l’univers de la pop culture.

Dans une galaxie lointaine… très lointaine !

La saga Star Wars imaginée par Georges Lucas avait déjà grandement exploité les univers marins sur des planètes comme Naboo, Kamino ou Mon Cala.

En effet, peuplée par des humains et des créatures aquatiques évoluées, les Gungans, la planète Naboo présente un écosystème complexe où toute la chaîne trophique est représentée. Les créatures marines sauvages sont inspirées de plusieurs espèces terrestres et même de dinosaures. Elles se dévorent les unes les autres respectant les principes d’une chaîne de prédation terrestre allant de l’espèce la plus petite vers la plus grande.

Le Sando aqua monster (Image : starwars.com)

De son côté, la planète Kamino est entièrement recouverte d’océans. De plus, elle semble présenter des tempêtes perpétuelles à sa surface. Comme en témoignent les innombrables formations cycloniques, vues de sa position orbitale. Une manière de rappeler à quel point la fureur des flots peut s’avérer hostile à toute forme de vie non aquatique. Sur Terre, les cyclones se forment plutôt dans les zones tropicales où la température de l’eau est la plus chaude. Kamino pourrait donc bien être un exemple de ce que deviendrait la Terre si les eaux étaient amenées à se réchauffer de manière drastique.

Tipoca city (image : starwars.com)

Enfin, la troisième planète, Mon Cala, présente une richesse foisonnante : des coraux géants à ses habitants inspirés des céphalopodes. Bien que souvent sous tension, les deux peuples, les Mon Calamaris et les Quarren vivent en harmonie avec leur environnement aquatique. Un exemple pour les hommes, comme en témoigne la parfaite intégration des villes sous-marines dans l’écosystème marin.

Mon cala (Image : StarWars.com)

Pour aller plus loin sur ce sujet, vous pouvez consulter l’article très complet d’Arnaud Abadie, biologiste marin et photographe subaquatique sur Sea(e)scape.

Des lignes qui bougent sur la planète pop

Depuis quelques années, les studios Disney-Marvel et DC Comics se sont attachés à faire bouger les lignes sur de nombreux faits de société. Les questions de genre, l’homosexualité, le racisme ou encore la solidarité avec les plus démunis sont au coeur des nombreuses séries à succès, animés ou “blockbusters”. Ainsi, dix ans après l’apparition en 2009 de Tiana, la première Princesse noire, dans La Princesse et la Grenouille de Disney, c’est au tour des superhéros de prendre position. La saison 2 de Batwoman, sortie en janvier 2021 sur CW, met en scène une héroïne noire et non-hétérosexuelle. Toutes ces questions sont aussi largement développées dans la série Supergirl. Les femmes y sont à l’honneur, dans toute leur complexité.

Des superhéros pour sauver l’océan !

Mais, si elles restent moins largement traitées, les questions environnementales ne sont pas en reste dans la pop culture. En 2018, les studios DC Comics sortent une adaptation sur grand écran d’Aquaman. Ce superhéros est déchiré entre deux mondes, celui des humains et celui des Atlantes. Une guerre destructrice oppose d’ailleurs les deux espèces qui cohabitent difficilement. Les Atlantes reprochent littéralement aux humains l’usage abusif de leurs sous-marins nucléaires ou encore la pollution massive des océans. Quant aux humains… et bien ils sont caricaturalement humains : effrayés par ce qu’ils ne connaissent ou ne comprennent pas et persuadés de leur supériorité. Incarné à l’écran par Jason Momoa, Aquaman se voit confier la lourde tâche de rétablir l’ordre et l’harmonie entre les deux peuples. Et donc entre le monde terrestre et le monde marin. Une métaphore pleine de sens lorsqu’on la transfère dans le monde réel…

Affiche du film Aquaman (détail) de James Wan

Enfin, dans un épisode récent de la saison 6 de Supergirl, toujours des studios DC Comics, l’héroïne retrouve enfin son père. Ce dernier lui explique avec gravité qu’il ne doit sa survie qu’à son bannissement de Krypton avant son explosion. On comprend peu à peu que celui-ci avait à maintes reprises alerté le conseil kryptonien sur les dangers d’une exploitation à outrance des ressources de la planète. Ramené sur Terre, il se lance même dans une opération de nettoyage des océans, représentés couverts de déchets plastiques, chimiques et nucléaires. Il expliquera par la suite que la déchéance de sa planète originelle avait justement commencé par les océans…

Ce qui paraît fondamental dans ces nombreux exemples, c’est qu’une nouvelle vague de cinéastes, scénaristes et réalisateurs, œuvrent doucement à la prise de conscience collective. Le cinéma, la musique, la photographie ou encore la littérature ont toujours eu un rôle majeur dans la diffusion des idées auprès du grand public. Mais quand ce sont des géants de l’industrie cinématographique qui prennent ces sujets à bras le corps, ce sont des millions de personnes, à travers toute la planète, qui sont touchées.

Partager sur :

AUTRES ARTICLES