Plastic Odyssey : comment dépolluer les océans ?

Certains aventuriers nous font rêver, d’autres nous impressionnent. La découverte, l’aventure, la rencontre de l’autre sont les piliers de l’esprit de l’aventurier. Il semble que “Plastic Odyssey” ait fait sienne ces valeurs ancestrales dans un but précis : découvrir et développer toutes les solutions pour lutter contre la pollution plastique.

L’expédition

En septembre prochain, le bateau-laboratoire de “Plastic Odyssey” prendra la mer pour une mission de 3 ans autour du monde. L’équipe se rendra dans 30 villes les plus polluées sur 3 continents différents. L’objectif : “Trouver des solutions pour lutter contre la pollution plastique et tester de nouveaux modèles, à petite échelle, pour ensuite les répliquer sur d’autres territoires”. Il s’agit donc d’une mission d’exploration d’un genre nouveau. Elle allie à la fois le voyage et la découverte de l’autre mais aussi la sensibilisation à l’environnement et le transfert de technologie. Si cela fonctionne, c’est la promesse d’un cercle vertueux à l’échelle planétaire qui pourrait se mettre en place. Après un tour de la Méditerranée de plusieurs mois, l’expédition se poursuivra vers la côte ouest de l’Afrique puis l’Amérique latine en 2023. L’année 2024 sera celle dédiée au Pacifique puis à l’Asie, avant de rentrer en France.

L'expédition de Plastic Odyssey
Source : Plastic Odyssey

Le navire de 40 mètres est désormais à l’eau et comprend un véritable laboratoire embarqué de recyclage du plastique. Aujourd’hui propulsé par de petits moteurs peu énergivores, il pourrait peut-être partiellement fonctionner grâce au plastique ramassé en mer. Selon les organisateurs du projet, celui-ci serait ensuite converti en carburant, après avoir subi plusieurs transformations. Une salle de conférence permettra également de recevoir les acteurs locaux pour des opérations de sensibilisation et de transfert de technologie.

Le navire Plastic Odyssey
Source : Plastic Odyssey

Une technologie simple mais efficace

Les machines embarquées sont inspirées du mouvement “Low tech” et sont modulables pour pouvoir équiper de petites usines à créer localement. De plus, tous les éléments sont proposés en “open source” pour une plus grande diffusion de cette technologie.

La première étape consiste à trier les déchets plastiques, grâce à un spectromètre infrarouge “low-cost”. ll permet de faciliter l’apprentissage de la reconnaissance des types de plastique et limiter les erreurs. Ensuite, une broyeuse réduit le plastique en copeaux. Puis, chauffé dans une extrudeuse, il peut ensuite être moulé pour recréer des objets utiles. Le plastique qui ne peut pas être réutilisé serait, pour sa part, chauffé par pyrolyse pour créer du gaz ou du carburant. Enfin, pour optimiser le transport, la compacteuse permet de réduire l’espace occupé par les déchets plastiques qui doivent être acheminés vers des usines de recyclage.

Les machines de traitement du plastique
Source : Plastic Odyssey

Alors si cette folle aventure vous intéresse, suivez le parcours de Plastic Odyssey à travers le monde ou participez à l’expédition en faisant un don.

Pour aller plus loin sur ce sujet : Lire notre article sur les origines des déchets en mer

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