La solution serait bien sûr de moins consommer mais…

Mais, nous l’observons aussi bien dans nos vies personnelles que dans l’actualité, moins consommer n’est pas aussi simple. Ce mois-ci, c’est donc une initiative de transition que nous avons décidé de mettre en avant. Pas de bateau en bois, calfaté avec du chanvre bio-sourcé made in France, cultivé par des agriculteurs bien rémunéré dans une SCOP etc etc etc…  Mais plutôt un calcul intelligent pour limiter les émissions de CO2 dans le monde maritime.
Ce n’est pas et ne pourra être une solution pérenne. Mais dans cette transition vers des solutions vraiment vertes, chaque initiative compte.

Cargo de fret, une des origines des émissions de CO2 dans le monde maritime

Limiter la pollution, c’est ce que propose l’entreprise Searoute depuis 2019. Plus exactement, Searoute propose de réduire les émissions de CO2 dans les transports, via une optimisation des trajectoires.
L’entreprise a deux buts. Tout d’abord, que les émissions de CO2 soient prises en compte dans les décisions stratégiques des grands groupes de fret. Et dans un deuxième temps, limiter ces émissions par des calculs de routes pertinents.
Searoutes offre donc deux services aux grands groupes, pour le transport de leurs marchandises du point de fabrication au point de vente final. Le premier consiste à calculer les émissions globales de CO2 de chaque client. Et le deuxième est un calculateur de la route la moins polluante sur un trajet donné.

Optimisation de route

Il ne faut pas se méprendre, Searoutes ne propose pas seulement une réduction de l’impact écologique, elle permet aussi aux entreprises intéressées de diminuer leurs coûts. (Une route plus écologique où moins de fuel est dépensé est également une route sur laquelle sont réalisées des économies.)
Et il y a fort à penser que chacune des entreprises adoptant cette solution ne le fait pas pour les mêmes raisons. (Même si de nombreuses entreprises mettent un point d’honneur à limiter leur impact environnemental, une grande partie sont encore principalement tournées vers le meilleur rendement économique.

Afin de pousser encore plus les entreprises vers les intérêts écologiques plutôt qu’économiques, Surfrider Foundation Europe a créé le label Green Marine Europe. Le but est de délivrer un label aux armateurs engagés dans une politique environnementale volontariste. Ce label se base entre autres sur les émissions de gaz à effet de serre, la gestion des déchets, le démantèlement des navires ou les bruits sous-marins (voir notre article Le monde du silence). Il a également le mérite d’être réévalué tous les ans, afin de pousser les entreprises lauréates vers de nouvelles solutions plus écologiques d’année en année.

Ce label (Green Marine Europe) en est encore à ses débuts mais espérons que des initiatives comme Searoutes permettront de déboucher à long terme sur des solutions pérennes.

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